



Le Nouvel Hollywood (1967-1980)
Une réinvention du point de vue
Hollywood, fin des années 1960. Une nouvelle génération de cinéastes, majoritairement venus de la télévision ou des écoles de cinéma, prend le pouvoir au sein des studios. Parmi eux, Martin Scorsese, Brian De Palma, Francis Ford Coppola, Arthur Penn, Sam Peckinpah, Robert Altman, William Friedkin, Dennis Hopper, Mike Nichols, Alan J. Pakula, Sidney Lumet, et bien d'autres encore.
Du fait de leurs formations et de leurs influences, ces réalisateurs modifient en profondeur le style cinématographique hollywoodien. Ils recourent à des techniques, des formes et des figures jusque-là peu ou pas employées par le cinéma américain : le zoom, le split screen, la caméra portée, les dialogues qui se chevauchent, le ralenti, les montages ultrarapides... Tous ces procédés contribuent à renouveler la fabrique et la conception du « point de vue », c'est-à-dire des positions assignées aux spectateurs par la composition des plans, les mouvements de caméra ou le montage. Il en résulte, entre autres, d'importantes transformations dans la relation que les spectateurs entretiennent avec les films, dans la manière dont ils s'y projettent, dans ce qui leur est donné à comprendre, à ressentir et à penser.
Ce sont ces transformations, les formes qu'elles empruntent, leur logique et leurs enjeux, que cet ouvrage se propose d'examiner.
avec le soutien du laboratoire LASLAR de l'université de Caen Normandie
- Sommairekeyboard_arrow_down
Naturalisations du point de vue
- La caméra portée, ou la vision déstabilisée.
- La caméra subjective, ou la vision partagée
- Les plans objectifs subjectivés, ou la vision gênée et limitée
- Le feuilletage des sons, ou l'audition non sélective
- Les mouvements d'appareil complexes, ou la vision mobilisée
- D'une vision quasi omnisciente mais désengagée à une perception limitée mais incarnée.
Artificialisations du point de vue
- Le zoom, ou l'agrandissement et les métamorphoses perspectives
- Le ralenti, ou l'étirement du temps
- Le split screen, ou la multiplication schizophrène
- Le montage ultrarapide, ou le kaléidoscope des représentations
- Lumières diffuses et couleurs affadies, ou l'estompage et l'adoucissement
- D'une énonciation discrète et neutre à un point de vue ostensible et frappant
- Auteur(s)keyboard_arrow_down
Baptiste Villenave, ancien élève de l'École normale supérieure, est maître de conférences en études cinématographiques à l'université de Caen Normandie et membre du LASLAR (Lettres, Arts du Spectacle, LAngues Romanes). Il a notamment codirigé aux PUR L'image, le secret. Spécialiste d'esthétique cinématographique et d'histoire des formes, il est l'auteur de nombreux articles portant notamment sur les fi lms de Brian De Palma, Martin Scorsese, Francis Ford Coppola et Peter Watkins.
- Revue(s) de pressekeyboard_arrow_down
Baptiste Villenave était l'invité de l'émission 'La culture change le monde' sur France Culture le 29 juillet 2022
À découvrir l'interview de Baptiste Villenave par Samir Ardjoum sur Microciné
- Fiche techniquekeyboard_arrow_downDistributeur : SODISNb de pages : 328Largeur (cm) : 17Hauteur (cm) : 24Tags : cinéma américain, Hollywood, États-Unis, années 1970, style, esthétique, forme cinématographique, technique cinématographique, point de vue, Martin Scorsese, Brian De Palma, Francis Ford Coppola, Steven Spielberg, Robert Altman, Arthur Penn, Dennis Hopper, Mike Nicho
- Introduction, table des matières, 4e de couverture et autres documentskeyboard_arrow_downTéléchargement :