Tachraft
Écritures et ordre d’État dans une école de village au Maroc
Quel est le quotidien d’une école primaire d’un village de la campagne marocaine dans la périphérie de Marrakech ? C’est par une approche ethnographique de longue durée que l’on découvre ici les rapports complexes que le temps a tissé entre les maîtres de l’école de Tachraft, leur directeur, les élèves, les villageois et l’ethnographe lui-même.
Mais au-delà de ces rapports tantôt de méfiance, tantôt de connivence, la description montre surtout comment se construit, par le biais des dispositifs d’écriture les plus ordinaires de l’école, la « forme scolaire » et dans le même mouvement, l’ordre d’État. En décrivant de façon précise et systématique les usages des tableaux noirs, des ardoises, des bulletins et autres dossiers d’inscription dans ce milieu « périphérique » ou « marginal » qu’est cette école de Tachraft, on révèle ce qui structure le plus subtilement l’ordre scolaire comme forme aujourd’hui mondialisée.
L’ouvrage offre alors une importante contribution aux travaux concernant l’école en dialoguant avec l’anthropologie des matérialités, de la bureaucratie et de l’État. Il met en perspective, de façon à la fois originale et pénétrante, les débats contemporains sur les notions de dispositif, de discipline et d’écriture.
Avec le soutien de la Fondation universitaire de Belgique.
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