Le roman historique en ses frontières
Si le XIXe siècle a été l’âge d’or du roman historique autour de la figure tutélaire de Walter Scott, on constate que ce genre extrêmement prolifique continue de toucher un large public et rencontre un succès grandissant. Répondant à une curiosité pour les époques passées ainsi qu’à un désir de dépaysement et de distraction, il doit satisfaire à des exigences parfois contradictoires : érudit ou populaire, novateur ou stéréotypé, divertissant ou didactique. C’est pourquoi le roman historique est ici abordé sous l’angle de la frontière, de la ligne de passage entre bornes et confins, de la traversée des discours, des genres, parfois jusqu’à l’effacement.
Le roman historique apparaît alors comme un genre frontalier, un genre du mélange et du métissage, un genre de l’ambivalence qui peine à se définir avec certitude. Trois axes principaux sont ainsi propres à en explorer la polymorphie : celui de la frontière poreuse entre histoire et fiction ; celui des marges ; celui enfin de l’espace mouvant d’oppositions et de conflits potentiels en lequel il consiste.
Avec le soutien de l'Université Bretagne Sud.
- Sommairekeyboard_arrow_down
- La frontière, zone d’échange et de porosité
- Le roman historique, genre des marges et des frontières
- La frontière, zone d’opposition et de conflits
- Auteur(s)keyboard_arrow_down
Isabelle Durand est professeure de littérature comparée à l’université Bretagne sud et s’intéresse particulièrement aux rapports entre littérature et histoire. Elle a publié Le Moyen Âge des romantiques (PUR, 2001), Le roman historique (Colin, coll. « 128 », 2008), Charlemagne, empereur et mythe d’Occident (en collaboration, Klincksieck, 2009), Le roman de la Révolution. L’écriture romanesque des révolutions de Victor Hugo à George Orwell (PUR, 2012), ainsi que des articles en relation avec ces différentes problématiques.
Pauline Pilote est maîtresse de conférences à l’université Bretagne sud et membre du laboratoire HCTI. Spécialiste de la littérature de l’ère postrévolutionnaire, elle travaille, dans une perspective transatlantique, sur la réception de l’œuvre de Walter Scott aux États-Unis et plus largement sur la construction de la mémoire collective américaine au XIXe siècle.
Patricia Victorin est professeure en langue et littérature du Moyen Âge à l’université Bretagne sud, rattachée au laboratoire HCTI. Elle travaille sur le roman arthurien tardif et la « rétroécriture », ou écriture de la nostalgie, et sur la réception du Moyen Âge dans les siècles ultérieurs. Elle étudie les médiévalismes en lien avec les orientalismes. Parmi ses dernières publications, un ouvrage personnel Froissart après Froissart. La réception des Chroniques en France du XVe siècle au XIXe siècle (PUR, 2022) et un ouvrage collectif intitulé Médiévalismes et Orientalismes, deux exoticismes ? (à paraître aux PUR).
- Fiche techniquekeyboard_arrow_downNb de pages : 244Largeur (cm) : 15,5Hauteur (cm) : 21Tags : littérature;roman;roman historique;frontière;genre littéraire;histoire;passé;érudit;populaire
- Introduction, table des matières, 4e de couverture et autres documentskeyboard_arrow_down