



Sartre et l'URSS
Le Joueur et les survivants
En Occident, Sartre a été le maître à penser d’une génération où les rapports avec le communisme se trouvaient au coeur des débats intellectuels et politiques. Or, si le philosophe a eu des relations souvent mauvaises avec le PCF, il a revendiqué ses liens avec l’URSS entre 1952 et 1968, malgré une pause provoquée par l’intervention militaire soviétique à Budapest. Sartre s’est même rendu onze fois en URSS, le plus souvent avec Simone de Beauvoir, et ces séjours, qui allaient de quelques heures à plus d’un mois, sont au cœur de ce livre grâce aux rapports rédigés par les accompagnateurs soviétiques du couple. Le philosophe y rencontrait des auteurs officiels qu’il considérait parfois comme des amis et dont les parcours permettent de dresser les contours d’une histoire culturelle de l’URSS. Mais ces voyages et ces contacts s’inscrivaient aussi dans des pratiques établies par Moscou dès le début des années 1920 pour influencer, séduire et manipuler des Occidentaux. Le cas de Sartre est d’autant plus intéressant que le philosophe a créé et incarné la théorie de l’engagement : pour lui, chacun a la responsabilité de changer le monde et doit agir en ce sens ; chacun est responsable de ses actes et sera jugé sur ceux-ci. La question se pose donc : avec l’URSS, pour quoi Sartre s’engageait-il et avec qui ?
Avec le soutien du Pôle LLECT, du laboratoire Cercle de l’université de Lorraine, de l’UFR Langues et du Département d’études russes de l’université Rennes 2.
- Sommairekeyboard_arrow_down
- « Sartre, cette hyène dactylographe, ce chacal muni d’un stylo »
- Sartre avant-guerre : premiers succès en France, premier article en URSS
- Sartre et Ehrenbourg : des guerres bien différentes
- Voyages d’agrément et missions idéologiques aux États-Unis
- Des attaques soviétiques et communistes contre Sartre
- L’année des Mains sales et du Congrès de Wroclaw
- La question des camps et celle du plan Marshall
- Des liens se tissent
- Le premier voyage en URSS
- « La liberté de critique est totale en URSS »
- Helsinki, la Chine et deux brefs séjours en URSS
- La rupture de Budapest
- Les amorces de réconciliation
- Léna Zonina, une spécialiste de littérature française
- Renier ses proches, puis prôner le dialogue Est-Ouest
- Le retour en URSS
- Deux autres séjours en 1962
- La COMES à Leningrad
- Géorgie et Arménie : des non-rencontres
- L’été 1964 : l’Ukraine, la Russie et l’Estonie
- La Lituanie à l’été 1965
- Les deux derniers séjours
- Une rupture consommée
- « Jean-Paul Sartre, selon vous, qui a les mains sales aujourd’hui ? »
- Auteur(s)keyboard_arrow_down
Cécile Vaissié, docteure en sciences politiques, est professeure en études russes et soviétiques à l’université Rennes 2. Spécialiste de l’histoire des intellectuels en URSS et des politiques d’influence soviétiques et russes, elle a consacré à ces sujets plusieurs livres et de très nombreux articles.
- Fiche techniquekeyboard_arrow_downNb de pages : 416Largeur (cm) : 16.5Hauteur (cm) : 24Tags : Sartre;intellectuel;URSS;voyage;manipulation;communisme;littérature soviétique;diplomatie culturelle
- Introduction, table des matières, 4e de couverture et autres documentskeyboard_arrow_downTéléchargement :